Algérie
le libre échange avec l’Union européenne
(l’attrape-couillons)
L’accord d’association qui liait l’Algérie à l’Union européenne (UE) n’a pas avantagé l’Algérie notamment en matière de démantèlement tarifaire.
Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a rappelé hier à Alger lors d’une journée de sensibilisation et d’information sur le nouveau schéma de démantèlement tarifaire avec l’Union européenne que «la politique de démantèlement tarifaire dont l’Algérie a pris engagement dans l’accord d’association avec l’Union européenne depuis septembre 2005 n’a pas trop avantagé ni l’économie nationale, ni le Trésor public».
En effet, le Trésor public a subi un manque à gagner de plus de 2,5 milliards de dollars de 2005 à 2009.
Ce manque à gagner risque d’atteindre les 8 milliards de dollars en 2017.De ce fait, l’Algérie a introduit en 2010 une demande formelle pour la révision du démantèlement tarifaire pour les produits industriels ainsi que des concessions pour les produits agricoles et agroalimentaires.
Pour les produits agricoles et agroalimentaires, les deux parties se sont mises d’accord pour l’annulation de 25 contingents tarifaires accordés à l’UE et la modification de deux autres, avec la réouverture de 9 autres contingents tarifaires préférentiels dans les produits agricoles.
Nota bene :
1) Les remarques du ministre du commerce ne prennent en compte que les rentrées fiscales…
2) L’intégration économique progressive de l’Algérie à l’UE sous la houlette des bandes corrompues qui dirigent l’Algérie précipite la crise politique algérienne.
3) Le report de 2017 à 2020 de la zone de libre échange repousse de trois ans le chaos ultra-libéral terminal qui arrive. Selon Mohamed Benmeradi, en dépit des incitations en matière d’investissement qu’offre l’accord d’association, les investissements européens en Algérie sont demeurés inférieurs à 3,5 milliards de dollars entre 2005 et 2011 (dont plus d’un milliard dans les hydrocarbures et moins d’un milliard seulement vers la production des biens destinés au marché local ou à l’exportation).
4) Pire, les exportations de l’UE vers l’Algérie ont atteint près de 100 milliards de dollars alors que les exportations algériennes hors hydrocarbures n’ont pas totalisé 5 milliards de dollars, entre 2005 et 2011.
5) Dans un rapport publié il y a quelques jours d’une agence de l’Union Européenne, l’Algérie a été classée premier importateur de l’Union Européenne pour toute l’Afrique en 2013 et 2eme exportateur de l’Afrique vers l’Union Européenne. La note terminale pour 2013 devrait être d’environ 60 milliards de dollars, dont la part du lion sera revenue aux produits alimentaires, en plus des matières premières, et des médicaments.
6) Enfin, il se passe en Algérie ce qui s’est passé dans les états européens ayant demandé des accords avec l’UE : Leurs économies se sont désagrégées, leurs industries ont été vendues à l’encan, les grands groupes capitalistes sont arrivés comme des renards dans le poulailler.
L’existence d’une caste dirigeante de généraux et de corrompus aux affaires en Algérie, ayant largement placé ses dollars dans le système financier international, n’est d’aucun secours pour le peuple algérien. C’est, bien au contraire, un facteur aggravant
Les frontières du fric et de l’exploitation s’ouvrent, pas les frontières humaines