Tel Aviv, les indignés israeliens pour l’égalité sociale
Tel Aviv
les indignés israéliens pour l’égalité sociale
Israël est secoué par le plus fort mouvement social depuis la création de l’État en 1948.
les salaires n’ont quasiment pas augmenté alors que l’inflation officielle est de 16%, près de 30% d’augmentation pour les produits alimentaires. 25% de la population israélienne vit en dessous du seuil de pauvreté, le cout des logements a augmenté de 63% en 4 ans
En plus de cela les privatisations n’ont cessé de déchirer le pays, notamment dans la santé et l’éducation nationale
chez les jeunes travailleurs il n’est pas rare d’avoir deux ou trois emplois précaires pour essayer de joindre les deux bouts…
la rébellion est d’abord venue de la question du logement où la spéculation s’est déchaînée, encourageant des augmentations de prix monstrueuse, un premier campement de tentes s’est installé pour protester puis d’autres campements dans d’autres villes.
depuis le mouvement ne cesse de s’élargir à d’autres populations, en quantité et en revendications sociales.
si la question du logement est celle qui a lancé le mouvement, il y a de nombreuses autres protestations, comme celle des médecins des hôpitaux publics, de salariés de l’éducation contre la privatisation, des parents lors des « marches des landaus » pour la baisse des prix des produits pour bébés, l’accès aux crèches et aux congés maternité et parentaux
ce mouvement a gagné les villes arabes israéliennes, comme à Nazareth, les villages arables et druzes de Gallilée, des bédouins du Neguev (la population israelienne compte 20% d’arabes), pendant que l’état de guerre permanent était critiqué
les revendications portent sur la gratuité de l’éducation, la création de postes dans le service public, l’augmentation des budgets des hôpitaux, la construction de 50 000 logements, le refus des privatisations, pour la baisse des impôts indirects, la demande d’élargissement des zones constructibles en faveur des villes et villages arabes, la reconnaissance des villages non reconnus des bedouins du Neguev,
87% des Israéliens soutiennent les indignés
d’après un sondage
des manifestations ont rassemblé de plus en plus d’arabes et de juifs, le mouvement se situant de plus en plus entre la classe populaire face à la bande militariste et ultra-libérale dirigeant l’état israélien, alors que le régime essayait de vendre la colonisation et l’état de guerre permanent
les grèves de travailleurs se multiplient face à un régime ultra-libéral qui file tout à quelques très riches familles, pendant qu’il dépense des sommes colossales en armements et dilapide 50% du budget de l’état dans les colonies en Palestine
l’été israélien est dans l’élan du printemps arabe
printemps arabe, été israélien !
slogan dans plusieurs manifestations
les soulèvements dans les pays tout autour de d’Israël ont contribué à cette révolte et on trouve de multiples éléments qui se sont additionnés. Les batailles tout autour, notamment en Jordanie et en Egypte, les revendications sociales arrachées dans ces deux pays ont poussé les travailleurs en Israel à se dire : et nous ?
la protestation est vive en Israël, où la population subit à la fois la recherche du profit maximum par la bourgeoisie et doit en plus supporter le coût de l’occupation et du militarisme, au détriment de services utiles pour la population
le capitalisme déchaîné par des hommes et femmes politiques de paille, si il a contribué à faire de forts taux de croissance, n’a apporté ni la paix ni la prospérité mais l’inverse, la guerre permanente contre le peuple palestinien et l’enrichissement éhonté d’une petite minorité mafieuse bourgeoise qui pille et dilapide tout, rapine l’état, privatise à tours de bras et appauvrit la classe populaire
la necessité d’un monde de libertés où les travailleurs aient le pouvoir est de plus en plus vitale
et aussi